En l’an 1468, les habitants de la ville de Liège se soulèvent et font rébellion, contestant le pouvoir de Louis de Bourbon nommé en 1456, Prince-Evèque grâce à l’influence de Philippe le Bon, duc de Bourgogne et ce au mépris des règles d’élection en vigueur. Charles le Téméraire ayant pris la suite de son père Philippe le Bon, prend ombrage et lassé de l’attitude des liégeois, marche avec son ost sur la ville. Pendant ce temps, dans les campagnes de la province rôdent d’improbables prédateurs … on les nomme les ‘Corbin’ (les corbeaux). Rassemblé en groupe, sans pitié et sans honneur …. Ils attaquent et pillent moulins, monastères, hameaux, rançonnent les marchands et commettent moult exactions au cri de :

‘Pour l‘or, les femmes et le vin’

On les dit démons, fantômes revenants d’entre les morts pour accomplir quelques funestes vengeances …. ils ne sont que des hommes et femmes ayant décidé de tirer un maximum de profits de la situation incertaine qui règne alors en pays de Liège. À ce jour, en bons opportunistes, ils sont alliés au Téméraire. Le bourguignon apprécie la terreur qu’ils font régner et le chaos qu’ils sèment, la nuée de corbeaux (Frou Corbin) pouvant s’abattre à tout moment. Et pour cela, le bourguignon paye bien … ‘Frou Corbin’ est une compagnie de mercenaires issus de divers horizons à la solde de Charles le Téméraire. Ils participeront au sac de la ville de Liège en 1468 et profiteront du butin abondant et des largesses du Téméraire. Ce sont ses petites mains, ceux et celles qui par leurs actes affaiblissent la ville de Liège et font régner la terreur dans les campagnes. Composée de vétérans, de déserteurs, d’assassins, de détrousseurs, de nobliaux puinés, de petites gens appâtés par l’argent facile, la troupe s’est spécialisée dans l’embuscade, cette technique ou soit l’on attire ou soit l’on attend la cible dans le piège conçu à cet effet afin de procéder au rançonnement, voire à son élimination. Présente sur divers champs de bataille, les Corbin excelleront dans l’art de l’achèvement des blessés, des coups en traitre, du détroussement de cadavres ou encore dans l’escarmouche, préférant les proies isolées. Extrêmement mobiles, entre leurs méfaits, ils se réfugient auprès des seigneurs ou monastères ayant prêté allégeance ou propriétés du bourguignon. Ils se reconnaissent grâce à leur enseigne : l’aile noire du corbeau frappée de la croix de bourgogne.

Frou corbin est une faction de l’Epée Soleil